Les églises de Pontlevoy

Blason de Pontlevoy

Saint-Pierre

Saint-Pierre

Horaires des messes

Haute et vaste, l’église Saint-Pierre de Pontlevoy s’est développée à partir d’un édifice religieux primitif entouré d’une sépulture mérovingienne. Il en subsiste dans l’absidiole nord, la chapelle Saint-Jean-Baptiste de style roman et couverte d’un cul de four. Le carré du transept est surmonté, depuis le XIIIᵉ siècle, d’un clocher roman en pierres, reposant sur quatre piliers massifs. Fin XVᵉ, l’abside centrale est reconstruite en gothique flamboyant, comme l’Abbatiale, et sa clé de voute porte l’image de saint Pierre. Plus tard, sera démoli le passage voûté qui reliait l’église, par l’absidiole sud, à la salle capitulaire de l’Abbaye-Collège, située à l’extérieur. En 1862, l’ancienne nef romane est remplacée par une nef à bas-côtés de style incertain et refaite la façade.
Après l’ouverture du monastère « Notre-Dame des Blanches », en 1034, par Guelduin, le seigneur du lieu, l’église paroissiale est subordonnée à l’Abbatiale dont elle suivra toutes les péripéties historiques.
La décoration est sobre. Pas de retable autour du maître-autel. Aucun vitrail ancien mais de nombreux de facture et de thèmes sulpiciens, dons de particuliers. Font exception, un Jean-Baptiste du maître Jules Laurend (1878) et un double vitrail de Gaston de Bodard pour remercier Notre-Dame des Blanches de sa constante protection (1947). Parmi les statues du portail un Saint-Joseph en bois doré et un Saint-Expédit.
Plusieurs souvenirs historiques: une pierre gravée, dite pierre d’Adénor (épouse de Guelduin) commémorant la dédicace d’un autel et la création du monastère (1034 ou 1047). Une plaque commémore l’ordination de 17 prêtres dans l’église paroissiale après la Loi de 1905 et une autre porte les noms de 85 pontiliviens tombés au cours de la guerre de 1914.

Chapelle du Lycée

Chapelle du Lycée

Horaires des messes

Depuis 2012, les élèves du Lycée catholique de Pontlevoy et les internes de l'internat Notre-Dame-des-Blanches profitent de la chapelle spacieuse qui a été construite pour eux. La charpente chaleureuse laisse deviner son saint patron, Joseph.

Abbaye N.D. des Blanches

Abbaye N.D. des Blanches

Horaires des messes

L’abbaye de Pontlevoy fut fondée, en 1034, par Guelduin le Jeune, seigneur de Pontlevoy et de Chaumont. Combattant redouté, dénommé «Le Diable», il avait fait un vœu pendant un pèlerinage à Jérusalem. Pris dans une tempête, il invoqua la Sainte Vierge, une «Belle Dame Blanche» lui apparut et la mer se calma. Les Bénédictins en charge du monastère ouvrirent un Hôtel-Dieu et une maladrerie et très tôt se tournèrent vers l’éducation. L’école claustrale forma de futurs moines, des copistes et des notaires. Le monastère souffrit d’une incursion anglaise (1391) et des guerres de religion (1563 et 1566). La reconstruction de l’abbatiale ne dépassa pas l’abside et le chœur actuels.
Après la réforme bénédictine de Saint-Maur, un pensionnat, appelé «séminaire», fut ouvert (vers 1630) pour enseigner les lettres classiques et l’histoire. La qualité des études et de la discipline multiplièrent le nombre des pensionnaires: 117 en 1720. Sous Louis XIV et Louis XV le séminaire de Pontlevoy était recherché. Louis XVI le sélectionna pour une de ses 12 Écoles Royales Militaires. En 1789, il y avait 15 moines, 240 pensionnaires (élèves et cadets) et 30 professeurs.
Pendant la Révolution, les bâtiments devinrent «biens nationaux»; ils furent sauvés par un homme de caractère, François Chappotin, bénédictin sécularisé. Il s’en rendit propriétaire et pendant 40 ans dirigea un collège privé d’enseignement secondaire.
Durant tout le XIXᵉ siècle, des directeurs, ecclésiastiques exigeants et novateurs firent du Collège un des grands établissements religieux d’enseignement secondaire en France.
Les deux guerres et un recrutement insuffisamment ouvert portèrent un coup fatal au Collège. En juillet 1940, des bâtiments modernes du pensionnat furent brûlés par les Allemands. L’institution d’enseignement ferma ses portes en 1942: 400 ans après l’ouverture du Collège et 900 ans après celle de l’Abbaye.
En 2000, l’Abbaye-Collège est vendu à un homme d’affaires des USA. Une institution culturelle, crée par lui, initie des étudiants américains à la culture européenne.
Étant privée, les messes n’y sont plus célébrées.